Depuis les récentes annonces tarifaires, les dons sur Zeffy ont chuté de 37 % par rapport à la même période de l'année dernière. Il s'agit d'un changement brutal et inhabituel, sur la base de plus de 100 millions de dollars de dons mensuels sur notre plateforme.
Il ne s'agit pas d'une baisse saisonnière typique. Quelque chose a changé et, pour de nombreuses organisations à but non lucratif, ce changement se fait déjà sentir.
Entre les données et ce que nous disent les organisations à but non lucratif, deux raisons principales expliquent pourquoi les donateurs donnent moins.
Les droits de douane ont durement frappé les marchés mondiaux, réduisant à néant des milliers de milliards de dollars de richesses. Les consommateurs américains, en particulier ceux qui sont proches de la retraite, ont été les plus durement touchés. Lorsque la confiance financière baisse, les dons ralentissent. Depuis le début du mois d'avril, ce groupe a commencé à hésiter, ce qui se traduit par des dons.
La plupart des fonds destinés aux œuvres de bienfaisance proviennent de ménages à hauts revenus, et une grande partie de cette richesse est liée au marché boursier. Lorsque la confiance est en berne, les dons le sont aussi. Ces donateurs ont tendance à donner davantage lorsque le marché se stabilise.
En avril, les dons supérieurs à 500 USD ont chuté de 50 % par rapport à la base de référence de 2024, tandis que les dons inférieurs à 500 USD ont chuté de 30 %. Il s'agit d'une différence marquée qui correspond à la tendance générale observée depuis l'annonce des droits de douane le 2 avril, les dons les plus importants étant les plus durement touchés.
Mais les grands donateurs ne sont pas les seuls concernés. Les donateurs ordinaires ressentent eux aussi la pression, notamment en raison de l'augmentation des coûts et de l'incertitude économique. Il en résulte une pause prévisible : beaucoup attendent de voir comment les choses évoluent avant de faire un don.
Ce genre d'hésitation est normal. Mais pour les organisations à but non lucratif habituées à un soutien constant, elle peut rendre la planification beaucoup plus difficile.
Entre le gel des financements fédéraux, la hausse des coûts et l'augmentation de la demande de services, les organisations à but non lucratif ont déjà un lourd fardeau à porter. Ce moment appelle à la prudence et non à la panique.
Voici deux principes qui vous guideront dans votre prochaine démarche :
Si votre prochaine campagne n'est pas urgente, envisagez d'attendre. De nombreux donateurs subissent actuellement des pressions financières et vous obtiendrez probablement de meilleurs résultats lorsque la confiance reviendra. Le timing est important et la patience peut s'avérer payante.
Si vous devez demander un soutien, soyez transparent. Expliquez ce qui a changé, comment cela affecte votre travail et comment les fonds seront utilisés. Les donateurs apprécient l'honnêteté, surtout lorsqu'ils savent que vous ne demandez pas à la légère.
Ils voient les mêmes gros titres que vous. Reconnaissez le moment, renforcez votre mission et partagez l'impact réel de leur soutien. Et réfléchissez bien aux personnes à qui vous vous adressez, surtout si elles ont fait des dons récemment.
Ces petites étapes permettent d'instaurer la confiance. Elles vous aideront à rester en contact avec vos donateurs et à traverser la tempête ensemble.
La récente chute des marchés peut sembler brutale, mais elle ne durera pas éternellement. Avec le temps, les marchés se redressent et la générosité tend à suivre. Depuis 1930, le marché boursier a enregistré un rendement moyen de 6,5 % par an, corrigé de l'inflation.
Si vous n'êtes pas sûr de la raison pour laquelle vous collectez des fonds en ce moment, cela vaut peut-être la peine d'attendre. Et si c'est le cas, soyez clair, honnête et concentrez-vous sur ce qui compte vraiment : votre mission et les personnes qui y croient.
Les tendances de ce type se stabilisent généralement. En attendant, communiquez avec soin, soyez transparent quant à vos besoins et ayez confiance en l'avenir.
Le fait de dépendre d'une seule source de financement met les organisations à but non lucratif en danger lorsque des changements financiers surviennent. La diversification des sources de revenus - dons de particuliers, dons d'entreprises et revenus gagnés - permet d'assurer la stabilité et l'impact à long terme.